Dans un contexte économique déjà tendu, Scott Bessent, le futur secrétaire au Trésor américain, vient de dévoiler un programme économique ambitieux devant le Sénat. Sa promesse d’un « nouvel âge d’or économique » s’accompagne de mesures radicales qui pourraient bouleverser l’économie mondiale.
Un virage protectionniste sans précédent
L’administration Trump prépare un changement majeur dans la politique commerciale américaine. Le point le plus marquant concerne l’instauration de droits de douane massifs sur les importations. Scott Bessent a confirmé la volonté d’imposer des taxes allant de 60% à 100% sur les produits chinois, une mesure qui pourrait déclencher une nouvelle guerre commerciale d’envergure.
Plus surprenant encore, les partenaires traditionnels des États-Unis ne sont pas épargnés. Le Mexique et le Canada, pourtant signataires de l’accord USMCA, se verraient imposer des droits de douane de 25%. Cette décision remet en question la pérennité même de cet accord commercial, négocié durant le premier mandat de Donald Trump.
La politique fiscale au cœur des débats
Le programme fiscal présenté par Bessent s’articule autour de deux axes principaux :
- La pérennisation des baisses d’impôts de 2017
- Le renforcement des avantages fiscaux pour les entreprises américaines
Face aux critiques des démocrates qui dénoncent des mesures favorisant principalement les plus aisés, Bessent défend une vision économique basée sur l’effet de ruissellement. Selon lui, ces allègements fiscaux stimuleront l’investissement et la création d’emplois, bénéficiant in fine à l’ensemble de la population américaine.
Le défi de la dette publique
La situation des finances publiques américaines reste préoccupante, avec un déficit dépassant 7% du PIB. Pour y remédier, Scott Bessent propose une approche centrée sur la réduction des dépenses plutôt que sur l’augmentation des recettes. « Nous n’avons pas un problème de revenus fiscaux aux États-Unis, nous avons un problème de dépenses », a-t-il déclaré devant le Sénat.
Parmi les secteurs visés par ces restrictions budgétaires, on trouve notamment :
Les programmes d’énergies renouvelables Certaines dispositions de l’Inflation Reduction Act Les aides environnementales
Impact sur les marchés financiers
Les marchés financiers scrutent avec attention ces nouvelles orientations. Si le profil de Scott Bessent, gestionnaire d’actifs reconnu, rassure certains investisseurs, les mesures protectionnistes annoncées soulèvent des inquiétudes légitimes quant à leur impact sur l’économie mondiale.
Perspectives pour les investisseurs
Dans ce contexte incertain, plusieurs secteurs méritent une attention particulière. Les entreprises manufacturières américaines pourraient bénéficier de la politique protectionniste, tandis que les sociétés dépendantes des importations devront adapter leur modèle économique.
La question de l’inflation reste centrale. Bien que Bessent affirme que les droits de douane n’auront pas d’effet inflationniste significatif, de nombreux économistes contestent cette analyse. Une mise en place progressive des mesures pourrait toutefois atténuer leur impact sur les prix.
Relations internationales et sanctions
Sur le plan international, Bessent s’est montré particulièrement ferme concernant la Russie. Il s’est dit prêt à renforcer les sanctions contre le secteur pétrolier russe, une position qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les marchés énergétiques mondiaux.
Conclusion : entre opportunités et incertitudes
Le programme économique présenté par Scott Bessent marque un tournant significatif dans la politique américaine. Si certaines mesures visent à stimuler la croissance nationale, leurs répercussions sur l’économie mondiale suscitent des interrogations légitimes.
Pour les investisseurs, ce nouveau contexte nécessite une approche prudente et diversifiée. La surveillance des indicateurs économiques clés et l’adaptation des stratégies d’investissement aux nouvelles réalités du commerce international deviendront essentielles dans les mois à venir.
